Le lundi 12 juin, deux classes de 3ème du collège, les 3ème A et les 3ème B, sont partis sur les traces de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans notre région.
Les élèves et leurs enseignants sont d’abord allés à l’ancienne gare de Pithiviers, devenue lieu de mémoire et d’éducation sur l’histoire de la Shoah. Les personnes arrêtées en région parisienne, parce que Juives, entre 1941 et 1943, arrivaient dans cette gare, avant d’être déportés vers le camp d’Auschwitz-Birkenau. Parmi eux figuraient les 4 400 enfants victimes de la rafle du Vel d’Hiv.
Les élèves se sont ensuite rendus à Orléans pour visiter le CERCIL qui est le Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement du Loiret. Ce centre appartient également au Mémorial de la Shoah, fondation reconnue d’utilité, qui œuvre pour la mémoire, la pédagogie et la transmission.
Rose, Abel et Julien nous racontent leur journée :
« Depuis l’ancienne gare, nous avons fait le trajet à pied vers l’ancien camp d’internement de Pithiviers, où il reste des vestiges de baraquements. Nous avons vu le monument qui montre les noms des personnes déportées.
Nous avons ensuite déjeuné au mess, c’est la cantine de la gendarmerie, à Pithiviers.
Ensuite, nous sommes partis à Orléans, au CERCIL.
Là-bas, nous avons fait deux activités :
Nous avons visité une exposition de photos et de témoignages avec une guide qui nous a parlé du contexte historique, en particulier du changement des conditions d’internement au camp de Pithiviers : au début, il n’y avait que des hommes et les photos nous montraient des conditions relativement bonnes, mais après les conditions se sont durcies, des femmes et des enfants ont été aussi internés et les conditions de vie étaient beaucoup plus mauvaises. Notre guide nous a montré une salle avec des photos des enfants déportés, qui sont passés par le camp de Pithiviers. C’était un lieu très touchant.
Nous avons aussi fait un atelier où nous devions retracer la vie et le parcours de la famille Korenbajzer pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était une famille juive et polonaise, déportée en 1942. Nous avons travaillé à partir de divers documents (photos de famille, actes de naissance…). C’était comme mener une enquête. Mais nous avons aussi vu que parfois les documents d’archives peuvent comporter des erreurs, sur les dates par exemple.
Nous avons terminé cette journée par une séance au bowling et nous avons dîné au Flunch. Nous sommes finalement rentrés à 22h au collège. »