L’artiste plasticienne Zlapdym nous invite à découvrir son œuvre photographique dans une exposition qui s’intitule "Bruits de couloir, l’âme d’un collège disparu". À travers ses clichés pris en 2022 dans l’ancien collège de Gallardon, elle nous transporte dans l’univers mystérieux de l’urbex et nous partons avec elle dans un lieu figé dans le temps, où les couloirs vides, les pièces silencieuses et les escaliers désertés par les élèves ont été envahis par des graffitis colorés.

Un des aspects essentiels du travail de Zlapdym est la manière dont elle joue avec la lumière et les ombres, créant une dimension poétique et accentuant le sentiment de passage du temps. Cette impression est encore renforcée par les choix de prises de vue de l’artiste, par exemple en mettant l’accent sur l’envahissement par la végétation de certaines pièces de l’ancien collège.

"Bruits de couloir, l’âme d’un collège disparu" est plus qu’une simple exposition de photos. C’est une invitation à réfléchir sur le temps qui s’écoule. En parcourant les photographies, on ressent la mélancolie d’un lieu abandonné, mais aussi l’énergie visuelle dégagée par les tags et graffitis qui émaillent les murs délabrés.

Justine Peier, alias Zlapdym, est venue à la rencontre des élèves du collège pour leur parler de son travail artistique et de l’exploration urbaine. Elle les a mis en garde contre les dangers que représente cette pratique, et sur l’importance de respecter des consignes de sécurité : jamais d’urbex seul, toujours prévenir une personne de confiance de sa localisation. Justine a également exposé le « code d’honneur » des urbexeurs : essayer d’obtenir l’autorisation du propriétaire, ne pas divulguer l’adresse du lieu exploré, ne rien prendre ni abîmer dans les bâtiments explorés, etc.
Elle a souligné le fait que pour les photographies dans l’ancien collège, elle a sollicité et obtenu l’autorisation de la mairie de Gallardon. Avant la destruction du bâtiment, il lui a semblé essentiel d’en garder une trace, pour les générations futures, comme pour les personnes ayant fréquenté ce lieu qui a accueilli l’école des filles de la commune avant d’en devenir le collège jusque dans les années 90.

L’exposition est visible au collège jusqu’au vendredi 7 février, puis elle sera accueillie au lycée Joséphine Baker de Hanches, avant de continuer son parcours vers d’autres horizons.